Dominique A

Peau

Les Nuits 13

Orangerie

Botanique

Le dimanche 19 mai 2013

Avant les Nuits… C’était déjà les Nuits…

Et après les Nuits… Il y a encore les Nuits… 

Cette année, la vingtième édition des Nuits Botanique se déroulait en effet du vendredi 3 au lundi 13 mai. Des concerts importants, repris dans la programmation du Festival, eurent cependant lieu soit quelques jours avant l’ouverture officiel des Nuits, soit quelques jours après sa clôture. Pour moi, ce fut d’abord Balthazar à l’Orangerie le mardi 30 avril, puis Dominique A hier soir à nouveau à l’Orangerie. Deux concerts extraordinaires. Les deux plus belles soirées de mes Nuits. J’ai rangé ma boîte à éloges après avoir raconté ici-même le concert de Balthazar. Je la ressors aujourd’hui pour celui de Dominique A.

Un an presque jour pour jour après son passage au Cirque Royal lors des Nuits 2012, Dominique A était donc de retour hier soir au Botanique. Pendant un peu plus de deux heures, avec une générosité sans égale, le chanteur français a livré un concert à la fois dense et intense.

Vers les lueurs, le dernier album en date de Dominique A, tient toujours une place prépondérante dans la setlist avec pas moins de sept titres comme Vers le bleu, Ce geste absent, le convoi, etc. Pour le reste du répertoire, avec des morceaux aussi variés que Le courage des oiseaux, Le Twenty-Two Bar, Pères, En Secret ou encore Le Sens, Dominique A n’omet aucun album de sa discographie et puise dans l’ensemble de son œuvre. La Fossette, Remué, L’Horizon, Auguri, La Musique, etc. Pas un seul disque de l’artiste ne manque à l’appel.

Les arrangements sont clairement très rock et très incisifs. Seul Le courage des oiseaux s’offre une nouvelle coloration plus électro. Le rythme est soutenu. Les morceaux s’enchaînent sans temps mort. Et tout le monde est conquis par la qualité de la prestation. Tant le public connaissant l’artiste sur le bout des doigts que les curieux venu le découvrir ou le redécouvrir.

Vêtu tout de noir et à nouveau d’une chemise à manches courtes, Dominique A, guitare à la main, marque le tempo de sa musique d'un mouvement de va et vient de son bras, à hauteur des hanches, tel un chef d'orchestre. A sa gauche, Jeff Hallam, son bassiste, danse avec sa basse et la fait virevolter autour de lui un peu comme si par moment elle était incandescente. A sa droite, Thomas Poli, son guitariste, impressionne par sa virtuosité.

La première fois que j’ai vu Dominique A en concert, il était accompagné d’un quintet à vent et d’un éclairage aussi sophistiqué qu’impressionnant. La seconde fois, le quintet à vent s’en était allé, mais pas l’éclairage sophistiqué. Hier soir, à l’Orangerie, il n’y avait ni l’un, ni l’autre. Juste l’artiste et son groupe. Et paradoxalement, j’ai eu le sentiment de vivre hier le concert le plus enthousiasmant et le plus éblouissant des trois soirées.

Le public ne s’y est d’ailleurs pas trompé en réservant un véritable triomphe à l’artiste et à son groupe à la fin des deux rappels. Au point de faire revenir Dominique A une dernière fois sur scène pour interpréter seul à la guitare deux titres supplémentaires, Otto box et Dans un camion.

Un artiste généreux. Un magnifique concert. Un public conquis. What else ? 

Notons en première partie, la prestation de Peau, entre douceur et explosion sonore, emmenée par la Grenobloise Perrine Faillet. Séduisant.

Autre compte rendu sur Frontstage.

Avec Corinne et Stéphane

Luc Tambeur

Setlist : 

Plaine des sables / Contre un arbre / Bowling / Le bruit blanc de l’été / Les hommes entre eux / Pères / En secret / Vers le bleu / Le sens / La possession / Rouvrir / Le courage des oiseaux / Parfois j’entends des cris / Close west / Ce geste absent / Le twenty-two bar / Le faussaire / L’horizon

Dobranoc / Hasta que el cuerpo aguante / Rendez-nous la lumière / Le convoi

La peau / Les hauts quartiers de peine

Otto box / Dans un camion