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21 mai 2014

Mountain Bike / Cloud Nothings / Mac DeMarco

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Nuits Botanique

Chapiteau

Le dimanche 18 mai 2014

Quel plaisir, année après année, de retrouver ses Nuits telles qu’on les a quittées la dernière fois ; le monde qui se presse à la Rotonde, au Grand Salon, à l’Orangerie ou au Chapiteau ; les autres qui paressent sur les marches, au pied de la verrière, à l’extérieur, face au soleil couchant. On peut y aller seul, très vite, on tombe sur un copain, un ami, puis, un verre à la main, on fait la connaissance d’autres personnes encore. Et peu importe si on a un billet pour l’une ou l’autre salle, de toute façon, on savoure l’ambiance, la beauté des lieux et, cerise sur le gâteau, ce printemps qui a presque déjà des allures d’été.

"Le nouveau héros de la pop moderne possède les dents du bonheur et des mélodies jubilatoires. Chemise trop large, visière de casquette relevée, Mac DeMarco n’a aucune allure, mais ses chansons ont la classe absolue. Crooner bohème, le jeune Canadien profite du printemps pour planter "Salad Days", un troisième album romantique et déglingué à souhait. Coup de foudre assuré." Ces quelques lignes lues dans le Moustique au début du mois m’ont convaincu de choisir le dimanche 18 mai pour effectuer une première visite. Se laisser guider au hasard de la programmation et partir à la découverte d’artistes ou de groupes totalement inconnus est un autre des plaisirs majeurs du festival bruxellois.

Avant cela, à l’heure des journaux télévisés, Mountain Bike, jeune groupe bruxellois, prend possession de la scène du Chapiteau. Descendus de leur bécane et habillés chacun aux couleurs d’un club de basket différent, ces quatre gars – deux guitares, une basse et une batterie – envoient avec nonchalance un rock Indie aux aspérités plutôt Garage-Pop. Leur premier album trépigne franchement d’impatience malgré une sortie imminente. 

Après avoir été gentiment secoué par Mountain Bike, Cloud Nothings, trio power-punk américain originaire de Cleveland, monte ensuite solidement le curseur pour nous broyer les tympans sous les coups furieux et gras d’un rock lo-fi aux allures punky. Les morceaux sont courts, les guitares sont souillonnes et le batteur est impressionnant de puissance et de rapidité d’exécution. Mais très vite, les titres lassent par leur aspect répétitif. Seuls alors quelques envolées purement instrumentales frappent encore les esprits.

Une demi-heure plus tard, dans un Chapiteau transformé en sauna par un week-end plus qu’ensoleillé, Mac DeMarco, accompagné de trois musiciens, fait à son tour son entrée. Originaire de Colombie-Britannique (à vos atlas !), le jeune musicien – il a 22 ans - nous transporte dans un autre univers, à mille lieux de la fureur des précédents.

Artiste déjanté, OVNI de la scène canadienne – c’est en tout cas la réputation qui le précède – le garçon propose une pop sensuelle et paisible. A l’écouter, on imagine la planche de surf plantée dans le sable, le soleil qui se couche dans la mer, le feu qui crépite et les mojitos qui accourent en renfort. C’est cool, ça plait, c’est bondé, la salle est remplie de barbus ( ?) mais pour moi, au bout d’une demi-heure, vient le temps du questionnement et des interrogations. Bon dieu mais qu’est-ce qui séduit tant tout ce monde !?!

La chaleur étouffante et l’air irrespirable me poussent alors vers la sortie. La soirée se termine par quelques photos d’une Rotonde entre chiens et loups. Les unes en amateur, les autres en pro plus aguerri…

Avec Olivier

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