Joy / Joseph Arthur

Nuits Botanique

Orangerie

Le lundi 26 mai 2014

Il y a un paquet d’années de cela, le 30 août 1997 pour être précis, séduit par l’album Big City Secrets sorti un an plus tôt, je me suis rendu au (défunt) Nandrin Rock Festival pour assister au concert de Joseph Arthur. Arrivé sur place, le jour même, une petite affichette apposée à l’entrée par les organisateurs annonçait l’annulation en toute dernière minute de la prestation du jeune artiste américain. Pour ma peine, j’ai tout de même découvert en live ce jour-là, pour la première fois et successivement, des artistes ou des groupes comme Sharko, No One Is Innocent, Sophia et, last but not least, un petit groupe anversois nommé… dEUS. Une soirée on ne peut plus marquante donc dans l’histoire de mon errance musicale.

Dix-sept ans plus tard, lorsque j’ai vu le nom de Joseph Arthur dans la vaste programmation des Nuits Botanique, je me suis promis de prendre enfin ma revanche sur ce très ancien rendez-vous manqué. Oui je sais, j’ai loupé de multiples occasions pour le voir bien avant cela, mais bon, ça s’est finalement fait comme ça.

Artiste atypique, découvert jadis sur le label de Peter Gabriel, par ce dernier et un certain Lou Reed, Joseph Arthur a déjà arpenté à plusieurs reprises les scènes du Botanique. Marqué au fer rouge par la mort de son ami Lou Reed en octobre dernier, le singer-songwriter sort aujourd'hui une collection de douze relectures de titres du maître, sobrement intitulée "Lou". A l’Orangerie, lundi soir, de sa voix caverneuse, nous avons eu droit à Sword of Damocles, Coney Island Baby et à Walk on the Wild Side.

L’artiste américain en a également profité pour revenir sur son dernier opus The Ballad Of Boogie Christ et d’autres titres phares de son répertoire. Le tout, accompagné de Mr Mike Mills, membre fondateur et bassiste de REM (rien que ça !). Et là, franchement, j’aime autant vous dire qu’on a eu droit à une démonstration de rock et de blues rock des plus magistrales.

A l’heure où les grandes foules courent dans la plaine de Werchter pour assister, par exemple, aux grandes messes d’un Bruce Springsteen (et elles ont bien raison, les grandes foules), il est presqu’incompréhensible qu’un artiste d’une telle volée ne déclenche pas l’adhésion, ou à tout le moins la curiosité, d’un public plus nombreux. L’Orangerie était à peine remplie aux trois quarts. Incompréhensible vraiment car, avec une aisance et une décontraction impressionnantes, Joseph Arthur a déposé une cerise musicale en or sertie de diamants sur le gâteau déjà bien imposant et goûteux des Nuits 2014. Un régal !

Petit détail amusant découvert en préparant ces quelques lignes, Joseph Arthur est né pile poil le même jour et la même année que moi. Je me disais bien aussi, un tel talent, il doit certainement y avoir une explication... ;-)

En première partie, le groupe belge Joy, composé de Marc Huyghens (ex-Venus), de Françoise Vidick et de Katel, a présenté en avant-première les titres de l’album All the Battles à paraître à l’automne prochain.

Setlist Joseph Arthur : Sword of Damocles (Lou Reed cover) / Tattoo / Coney Island Baby (Lou Reed cover) / Still Life Honey Rose / The Ballad of Boogie Christ / Blue Lights in the Rear View / Saint of Impossible Causes / Walk on the Wild Side (Lou Reed cover) / In the Sun / Black Flowers / I Miss the Zoo / (Don't Go Back to) Rockville (R.E.M. cover) / I Used to Know How to Walk on Water / Currency of Love

Tout seul

Comments

[Mitch]

Salut

Minuit dix refais des travaux au botanique?Y a plus rien à voir circuler Mdrrr