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Minuit dix
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11 août 2014

Skip The Use / Patti Smith / M

mat bastard

Brussels Summer Festival

Le vendredi 8 août 2014

Déjà trois jours que nous nous laissons porter par les petits et grands rendez-vous de cette nouvelle édition du Brussels Summer Festival. Je me décide enfin à écrire quelques lignes pour Minuit dix.

Il n’a fallut que quelques minutes pour échanger nos tickets imprimés à la maison contre les précieux bracelets à accrocher dix jours durant à nos poignets. En comparaison aux presque deux heures de files pour entrer jeudi soir sur le site du festival Esperanzah à Floreffe, ça mérite un coup de chapeau aux organisateurs du BSF.

Tout a donc commencé sur la place des Palais vendredi soir avec l’énergie bouillonnante des Skip The Use. Une fois n’est pas coutume, le groupe de rock français, originaire du nord de la France, a joué cette nouvelle date bruxelloise comme si c’était la toute dernière de leur vie. Alors oui bien sûr, Mat Bastard s’est très vite retrouvé torse nu ; oui bien sûr, tout comme aux Monts des Arts, à l’Orangerie ou à l’AB, il a fait marcher toute la place un coup à gauche, un coup à droite ; oui bien sûr, il nous a demandé à tous de nous asseoir, puis de nous lever comme un seul homme ; oui bien sûr, tout ça c’est du déjà vu, mais c’est fun, ça marche et ça file la pêche à tout le monde. Alors, skip the use, hein ! 

La foule est à présent des plus denses (on parle de onze mille personnes ce soir-là) et il faut bien y réfléchir à deux fois avant de tenter d’atteindre le bar ou les toilettes tant les mouvements de foule sont inquiétants entre ceux qui veulent s’éloigner de la scène et ceux qui veulent s’en approcher. Nombreux d’ailleurs sont les groupes d’amis qui se sont brièvement séparés sans plus réussir à se retrouver par la suite, ou alors à la sortie en fin de soirée. 

Mais déjà, Patti Smith, grande prêtresse rebelle d’une époque révolue, prend à son tour possession de la grande scène. Bonne ou mauvaise idée, je me suis mis à observer autour de moi les membres les plus jeunes du public et à m’amuser de leur grande perplexité face à cette étrange dame, à la grande chevelure grise, affublée d’un bonnet informe et sans âge, d’un jeans trop large, qui crache par moment par terre ou arrache les files de sa guitare. J’ai vu aussi leur visage s’éclairer quand la chanteuse américaine balance Because the Night, People have the Power ou Gloria sur le mode « Ah oui, mon père écoute ça parfois ! » 

Je me suis mis aussi à regarder les plus anciens, avec leur pull bleu pastel noué sur les épaules, « parce que quand même, en soirée il fait froid » et j’ai vu leur visage s’éclairer du souvenir des plus belles années de leur jeunesse. Alors, quand avec force et conviction, Patti Smith a appelé les gens à la désobéissance civile, « à ne pas laisser le business, les gouvernements, les entreprises ou les monarchies décider pour nous », je me suis demandé à qui elle s’adressait et/ou dans quelle mesure ce genre de discours a encore un quelconque impact de nos jours sur un public aussi bigarré.

L’idée m’est venue aussi que grâce au Brussels Summer Festival, les plus jeunes d’entre nous ont découvert et assisté successivement aux concerts de Roger Hodgson, Iggy Pop & The Stooges, Madness et… Patti Smith. Tiens, les Stones fin juin, c’était au BSF, non ?

La soirée s’est ensuite terminée avec le flamboyant M en une version "festivals" de sa désormais très longue tournée « Îl » débutée en février 2013. C’est ludique, c’est spectaculaire, c’est festif, mais c’est hélas aussi tellement déstructuré qu’on en finit presque par perdre le fil mélodique des morceaux. Ok, Matthieu Chedid joue de la guitare électrique comme personne, mais trente secondes de Killing in The Name par ci, puis trente secondes de Seven Nation Army par là, à la longue, ça finit par lasser. Et puis, je vais sans doute faire l’unanimité… contre moi, mais le beauf brouillon avec Saule était franchement des plus dispensables. Et pourtant, Dieu sait - s'il existe - combien j'aime Saule...

Pour la postérité, mes filles Méline et Fanny qui, grâce au copain d’un ami, ont suivi le concert de M depuis l’espace dédié aux personnes à mobilité réduite, ont adoré le costume, les lunettes lumineuses et les lumières en forme de M géant du chanteur de Monstre à Paris.

« Et toi papa, t’as aimé ? »

« Oui, oui, mes chéries. »

Avec Fanny, Méline, Cathy, Fred, Véro, Alain, Benjamin, Amélie, Vincent, Arnaud, Roxane, Elise, Marine, Pierrot, Vincent, …

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Commentaires
R
"Les jeunes" ;-)
M
Très juste comme commentaire ! 😜👍
Minuit dix
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