Depeche Mode
Sportpaleis d'Anvers
Samedi 25 janvier 2014
Trente ans et plus déjà que Depeche Mode alimente régulièrement la setlist de nos vies et c’est seulement aujourd’hui, en 2014, que je me décide à aller les voir pour la toute première fois en concert.
En préambule, il faut bien avouer que je n’ai jamais été vraiment un grand fan du groupe et de leur musique. Je me souviens avoir énormément écouté, sur cassette, au walkman, avec une certaine fascination, l’album Black Celebration au cours de l’été… 1986. Avant et après cette date, au fil des années et au fil des albums, je me suis juste laissé paresseusement porter par la succession de leurs innombrables tubes. L’année 1990 est bien évidemment à marquée d’une pierre blanche avec les immense Personal Jesus et Enjoy the Silence extraits de Violator. Mais c’est seulement en 2013 que j’ai mis à nouveau la main au portefeuille pour m’offrir un album du trio anglais, le somptueux Delta Machine, puis une place de concert.
Hier soir, Martin L. Gore, Dave Gahan et Andrew Fletcher, épaulés par un batteur et un claviériste, faisaient une halte au Sportpaleis d’Anvers avec leur Delta Machine Tour. J’en suis ressorti ni vraiment déçu, ni vraiment enthousiaste. Juste avec un sentiment mitigé.
Les moins?
Un visuel qui manque de cohérence et qui décontenance tant il semble par moment peu coller à l’image du groupe. Sur les écrans géants situés à l’arrière des cinq musiciens, et de part et d’autre de la scène, les tableaux se succèdent sans liens apparents entre eux. Quel liant faut-il trouver entre des chiens de toutes races filmés de profils contre un mur, des jongleurs et cracheurs de feu et des femmes contorsionnistes longuement écrasées contre une vitre ? Cinq lustres géants, bardés de spots et de lumières, en mouvement au-dessus de la scène, complètent le tableau.
Les deux titres – Slow et But Not Tonight – interprétés en solo par Martin L. Gore en milieu de concert qui font cruellement retomber l’ambiance. Et puis quelle tristesse d’entendre ainsi le morceau Slow perdre toute sa force et sa puissance initiale.
My little Universe, morceau génial du dernier album, traîtreusement oublié par Depeche Mode dans la setlist.
Les plus?
Dave Gahan, charismatique, extraverti, excentrique et sexy (?), qui ne ménage pas ses efforts pour enflammer la salle d’un bout à l’autre de la soirée. C’est d’ailleurs presque sur ses seules épaules que reposent les plus belles séquences du concert. Constamment en mouvement, pied de micro porté bras tendus au-dessus de lui ou tourbillonnant sans cesse sur lui-même, le leader de Depeche Mode épuise deux vestes et cinq gilets pour finalement finir à chaque fois torse nu.
Le moment de grâce entre le Sportpaleis et Martin L. Gore lorsque ce dernier entonne seul, accompagné au piano, Shake the Disease en ouverture des rappels. Entendre ensuite le public belge prendre par ses chants le contrôle de la salle et prolonger quelques instants cette belle communion.
La setlist joyeuse et festive qui permet à l’assistance de danser sur les hits qui jalonnent trente ans de carrière du trio anglais : Walking in My Shoes, Behind the Wheel, A Question of Time, Enjoy the Silence ou encore Just Can’t Get Enough.
Ni vraiment déçu, ni vraiment enthousiaste donc. Des hauts et des bas. Mitigé, quoi. Juste une chouette soirée.
Faut-il évoquer The Feathers en première partie et leur très peu convaincante prestation ? Trop tard. C’est fait…
Avec Cathy. Et çi et là dans la salle Arnaud, Alain, Vincent...
Luc ;-)
Setlist complète :
Welcome to My World – Angel – Walking in My Shoes – Precious – Black Celebration – Should Be Higher – Policy of Truth – Slow – But Not Enough – Heaven – Behind the Wheel – A Pain That I’m Used To – A Question of Time – Enjoy the Silence – Personal Jesus
Shake the Disease – Halo – Just Can’t Get Enough – I Feel You – Never Let Me Down Again