Saez

Black Box Revalation

Didier Wampas & The Bikini Machine

Brussels Summer Festival

Le vendredi 9 août 2013

Le Brussels Summer Festival s’est ouvert hier soir en plein cœur de Bruxelles. Pendant dix jours, cent cinquante groupes ou artistes vont se succéder sur trois scènes principales (Place des Palais, Mont des Arts et Magic Mirrors sur la place des Musées). Quelque 125.000 spectateurs sont attendus pour cette douzième édition. Pour la toute première fois, l’entièreté des 13.000 pass 10 jours a déjà été vendu.

Après le groupe belge Stereo Grand, la place des Palais s’est enflammée une première fois lors du concert de Didier Wampas. Entouré par les Bikini Machine, le chanteur français, punk ouvrier comme il se définit lui-même, a livré une prestation totalement déjantée. Plus souvent dans le public que sur scène, il s’en est vite allé chanter sur le muret du Palais Royal. Ensuite, armé d’un grand bambou en pot ramené des loges, survolant le public, il a pris la direction de la régie située au cœur de la place. Débarrassé de son pot, notre Iggy Pop franchouillard tentera même de glisser la pauvre plante dans son pantalon.  Délire totalement exaltant pour certains, pathétique pour d’autres.

Originaires de Dilbeek, Jan Paternoster(guitare et chant) et Dries Van Dijck (batterie) des Black Box Revelation ont ensuite régalé les festivaliers avec leur blues/rock sauvage teinté de psychédélisme. A deux seulement sur scène, un peu comme les Two Gallants, leur set musclé, entre puissance et simplicité, met rapidement tout le monde d’accord. Un régal !

Tête d’affiche de la soirée, Damien Saez a ensuite déversé son mal-être et sa révolte dans la nuit bruxelloise. Entouré d’une solide formation rock, un verre de whisky coca à la main, une cigarette dans l’autre, le chanteur français éructe ses indignations. Lorsqu’il oublie son texte et que ses blancs deviennent trop longs, on lui apporte les paroles de ses chansons posées sur un lutrin. Le doigt accusateur, le verbe vindicatif, celui que certains comparent à Brel, à Ferré, à Noir Désir ou à un savant mélange des trois s’en prend courageusement à la famille royale… d’Angleterre. Sans doute s’attaquera-t-il à la famille royale belge le jour où il chantera à Londres devant Buckingham Palace.

Depuis une douzaine d'années, le chanteur de Jeune et con, Fils de France, Anarchitecture, Jeunesse lève toi, J’accuse enflamme les sentiers du rock, sans promo ni télé. Son public forme apparemment une vague de plus en plus impressionnante. Moi pour ma part, au bout d’une heure, j’ai préféré m’éloigner.

Avec Arnaud et Roxane

Luc Tambeur

Comments

[Billie]

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A mon avis le jour où il chantera à Londres n'est pas près d'arrivé...

[Yo]

Concernant Saez, sache mon ami, que ce ne sont pas les paroles de ses chansons qu'on lui apporte, mais bien des textes inédits qu'il a écrit quelques heures auparavent. Renseigne toi un peu la prochaine fois.

[Fred]

Cette année pas de Bsf, mais par contre un plaisir certain d'avoir vu, hier soir, par hasard, à Bxl les Bains, Tropical Experiment blues band plus déjantés que jamais. Un régal partagé avec les 50 Pelés et Tondus présents sur les lieux... Dire que l'année passée, ils étaient sur la grande scène du Bsf avant les Stranglers et Iggy Pop. Je crois que cela doit bien faire 6 ou 7 fois que je vois ce trio bourré d'énergie (et d'alcool ?) et qu' à chaque fois j'en repars avec l'idée que le rock'n roll n'est pas mort !!!

Ps: Luc, si t'as une place en trop pour madness, je suis preneur ;-)

Fred