Gaëtan Roussel

Amadou & Mariam

Fête de la Musique - Place des Palais - Bruxelles

Le samedi 18 juin 2011

Malgré une météo maussade, c'est la foule des grands soirs sur la place des Palais à Bruxelles. La Fête de la Musique y a installé sa grande scène pour la huitième année consécutive. En arrivant un peu avant vingt et une heures j'ai fait l'impasse sur Akro, les Tellers et les Jamaïcains de Skatalites.

Quelques minutes après mon arrivée - juste le temps d'attraper une première bière au bar - Amadou & Mariam font leur entrée sur scène. Le couple originaire du Mali fait étape à Bruxelles pour leur seule et unique représentation en Belgique cette année, semble-t-il.

A quelques jours près, leur musique festive et colorée relève presque d'une ultime invitation à ne pas louper le vingt-deuxième festival Couleur Café le week-end prochain. En les écoutant je me remémore cette période de l'adolescence où j'écoutais Cadence sur Radio 21 (le vendredi ou le dimanche soir?), Youssou N'Dour ou les Toure Kunda.

A la pause, j'envoie quelques textos de ci de là aux personnes susceptibles d'être présentes sur la place. Les uns sont au bout du monde, les autres ont eu peur de la météo, ... mais je finis tout de même par croiser la route d'Alain qui m'entraîne illico au pied de la scène pour assister au set de Gaëtan Roussel.

Implacable, puissant, et incisif, le concert de l'Artiste interprète masculin de l'année impressionne vraiment par son efficacité. Avec Louise Attaque, ils sont quatre sur scène. A présent que Gaëtan Roussel mène avec son album Ginger un projet solo, ils sont huit. La rythmique basse, batterie, percussions s'apparente à un véritable rouleau compresseur. A certains moments - sur Help Myself par exemple - le déferlement de décibels est presque à la limite de la dance. Irrésistible.

Des panneaux translucides disposées sur toute la scène donnent une couleur différente à chaque morceau. Sur Dis-moi encore que tu m'aimes, les huit musiciens enfilent des lunettes à diodes bleues. Idées simples, effet maximum. 

Petit incident pendant les rappels. Un mec passablement éméché monte sur scène, agrippe le micro et entame une version plus qu'alcoolisée de Ton Invitation de Louise Attaque. Quatre personnes seront finalement nécessaires pour le maîtriser et l'extraire de scène en douceur. Incident mineur révélateur d'une ambiance fin de session d'examens qui planait sur la place. Le concert se termine alors avec une reprise endiablée de Psycho Killer des Talking Heads agrémentée d'un solo de guitare incendiaire.

A la toute fin du concert, durant les derniers saluts et applaudissements, en regardant Gaëtan Roussel, je me suis surpris à mesurer l'impact que ce mec à eu dans nos vies. Que ce soit avec Louise Attaque, avec Tarmac, avec Alain Bashung ou à présent en solo, il représente à lui seul une part importante de la Bande Son Originale de nos vies. La mienne en tout cas.

"Que pourrait-il nous arriver Si l'on restait là sans bouger Si l'on restait à toujours tout retenir"

Comments

[Ginger]

Comme tu dis bien ... on y était sans y être ... ambiance fin de session d'examens qui empêchait de profiter pleinement de ce qui fut - était - serait un grand concert ! Furieuse envie de revoir Gaëtan dans de meilleures conditions mais, tu as raison, ses chansons n'en finissent pas de dérouler le film de nos vies.

[alain]

Du grand Gaetan.....un grand soir.....et un grand LUC a la redaction de son blog....alain ;-)